Pour un bouddhisme engagé
Au mois de février dernier, j’ai eu l’occasion de rencontrer un maître rare et passionnant : Thich Nhat Hanh, figure majeure du bouddhisme engagé. Contraint à l’exil, à cause de la guerre qui ravageait son pays le Vietnam, Thay (maître en vietnamien) s’est réfugié en France. Il y a créé un des monastères les plus importants aujourd’hui, le Village des Pruniers.
Plum Village
Je m’y suis rendu pour découvrir les pratiques de méditation en action qu’il transmet aux laïcs comme à ses disciples.
J’ai pu le rencontrer et l’interviewer pour la sortie de son nouveau livre « Prendre soin de l’enfant intérieur« . Après avoir pris le thé ensemble, il m’a parlé avec une aisance déconcertante de la psychologie occidentale, de la philosophie de Descartes, des sciences. Et bien sûr de la pleine conscience, puisque c’est lui, le premier, qui a introduit ce terme en Occident.
Mais c’est surtout son approche de ce qu’il nomme l’enfant intérieur que nous avons abordée ce jour-là. L’enfant intérieur est ce point de vulnérabilité enfoui en chacun de nous. Et Thich Nhat Hanh l’aborde avec toute la douceur et la compassion qui le caractérisent.
L’enfant est toujours vivant en nous, et dans beaucoup de cas il est blessé. La guérison est possible si vous parlez à cet enfant ; par la communication, l’enfant peut sortir de sa cachette habituelle pour venir boire le thé avec vous, pour marcher avec vous, pour regarder un arbre avec vous, les étoiles… On peut toujours inviter notre enfant intérieur.
Pour voir l’entretien en vidéo c’est ici.
Un rêve de rencontrer ce monsieur j’ai son livre et je m’en sert de guide mais me fait beaucoup pleurer à chaque fois que je le relie
Merci pour votre commentaire. Oui Thay était un grand maitre qui laisse beaucoup d’amour et de nombreuses pratiques en héritage.