Je viens de terminer (que dis-je, de dévorer !) le dernier ouvrage de Marie de Hennezel, paru chez Flammarion, « Croire aux forces de l’esprit ».
Croire aux forces de l’esprit
Ce livre, qui raconte ses douze ans d’amitié spirituelle avec François Mitterrand, est remarquable à plus d’un titre et j’aurai la chance de mener un grand entretien avec cette psychologue pour Le Monde des Religions du mois de mai prochain.
Dès les premières pages, une phrase a retenue mon attention car elle décrit précisément un rapport inhabituel à l’émotion.
Nous sommes en 1985. Après une brève rencontre avec le chef d’état, Marie de Hennezel reçoit une missive de l’Elysée signée du Président de la République. Elle l’ouvre avec fébrilité et précipitation.
Et elle a cette très jolie phrase pour décrire son état :
Je laisse l’émotion calmer sa violence et m’habiter.
C’est une attitude très intéressante sur laquelle s’arrêter : je laisse l’émotion m’habiter… Voilà un des fruits de la méditation (Marie de Hennezel pratique quotidiennement et donne aujourd’hui des conférences sur la méditation). Plutôt que de la refuser ou s’en effrayer, laisser l’émotion prendre sa place, la laisser déployer sa violence, mais sans bouger… pour enfin attendre qu’elle nous habite et devienne nôtre, profondément.
L’émotion, un signe à écouter.
Marie de Hennezel ajoute « quelque chose d’important est en train de m’arriver. Je suis prête à le vivre. »
L’émotion est souvent le signe que quelque chose d’important est en train d’arriver. Pouvoir la laisser prendre sa place permet de mieux voir ce qui se joue.
Écouter ce que la vie nous dit.