Retrouver un espace de tendresse pour soi, pour les autres, pour le monde
L’ouverture bienveillante et sans jugement que nous ménageons dans la méditation est un espace de vraie tendresse : nous n’avons plus peur de nous laisser toucher par nos émotions, par notre sensibilité, par nos névroses. Pour un moment – le temps de la session de pratique –, nous faisons la paix avec tout cela. Comment ? En accueillant simplement, sans commentaire, tous ces événements mentaux et en les laissant filer de la même manière que les nuages filent dans le ciel par un beau matin de printemps.
Libérer de l’espace pour notre cœur
Plus nous travaillons, par la pratique, cet espace de tendresse, plus nous libérons de l’espace dans notre cœur : au lieu d’être étouffé par le flot incessant des activités quotidiennes, nous créons en nous une brèche bienfaisante qui nous permet de retrouver un souffle vif et ouvert.
Cesser de vouloir avoir toujours raison
Dans son livre La Tendresse du monde, l’art d’être vulnérable, Fabrice Midal donne une définition tout à fait stupéfiante de la vulnérabilité : il la décrit comme une pure richesse qui « témoigne de notre capacité à ne pas avoir besoin d’avoir toujours raison ».
Ainsi la vulnérabilité ne se résume pas à cet état effrayant qui nous laisserait à la merci de tout, mais provient de l’abandon de cet orgueil qui nous ronge et nous fait croire que garder la tête haute consiste à avoir le dernier mot sur tout.
Par la pratique de la bienveillance, nous nous familiarisons avec une dimension d’ouverture, de dialogue avec l’autre et avec le monde, qui nous permet d’« accueillir le vent comme la pluie » et qui est beaucoup plus intéressante que cette volonté farouche d’avoir toujours raison.