Mon éditrice m’a envoyé ce matin les « épreuves avant impression ». Quel plaisir de découvrir la dernière version d’un livre avant son départ en imprimerie, de voir tous ces mots soudain ordonnés dans les pages qui se numérotent, ces phrases encadrées qui interpellent et détaillent, ces illustrations qui viennent ponctuer l’évidence d’une pratique toute simple et essentielle :
la méditation de la bienveillance.
Tel est le titre de mon deuxième ouvrage qui sortira le 11 septembre prochain en librairie.
Pourquoi écrire un livre sur la bienveillance ?
Bien que nous soyons tous capables d’aimer le monde rapide, brutal et réactif dans lequel nous baignons tend à nous faire oublier le chemin de la tendresse. Nous pensons que pour faire face aux difficultés, au chagrin, à la douleur, à la méchanceté, il vaut mieux s’armer, se protéger, se fermer. Et c’est ainsi que nous abordons le quotidien, le travail, la famille, en masquant du mieux possible notre vulnérabilité… omettant au passage le plaisir d’être doux, délicat et gentil.
Si nous regardions d’un peu plus près la façon dont nous traitons nos enfants, nos conjoints, nos collaborateurs, nous pourrions parfois en être atterrés… C’est même parfois sidérant de constater la manière dont nous parlons à nos proches ; car c’est souvent envers les gens qui nous sont le plus intime que nous montrons le moins d’égard. Cela fait tellement de peine de voir un père être si dur avec son enfant dans la rue ou au supermarché. Et cela ne correspond vraiment à rien puisqu’en réalité ce père aime profondément son enfant, il n’y a pour lui rien de plus précieux… Ou d’entendre une femme parler si mal à son époux au téléphone… Il est vraiment douloureux de voir de quelle manière nous pouvons, dans la vie de tous les jours, et sans méchanceté particulière, nous traiter mal les uns les autres.
Une fois que l’on a réalisé cela, aspirer à devenir bienveillant devient une attitude tout à fait responsable.
La méditation de la bienveillance propose de redécouvrir une source d’amour native, qui fait de nous des êtres humains dignes et solidaires. En même temps, il s’agit d’une expérience très ordinaire que nous nous entrainons à faire surgir par l’évocation d’un souvenir, d’un moment simple où nous nous sommes sentis aimés.
Au fil de ce deuxième ouvrage j’explique comment la méditation de la bienveillance, que j’ai découverte en 2008, a changé mon quotidien de mère, d’épouse et de chef d’entreprise, et combien elle peut être salvatrice dans nombre de situations ordinaires.