Dans mon essai « Affirmez-vous ! » j’explique comment mon époux et moi avons dû, dans les années 2000, inventé notre propre modèle pour élever nos trois enfants au mieux.
Femme active
J’ai toujours été une femme très active, dirigeant la société que j’ai créée et cela ne semblait pas équilibré que je lève le pied de ce côté-là. Cela pouvait même mettre en péril nos finances. Après mûre réflexion, mon mari est devenu « père au foyer »… Ce qui pose énormément de questions. Car si la mère au foyer est invisible pour notre génération, le père au foyer est quasiment… un loser ! À savoir, un type qui ne trouve pas de boulot ou n’a pas envie de bosser. Socialement, c’est très difficile à soutenir. Y compris pour moi. Expliquer que mon mari est à la maison, je m’en rendrai compte au fil des mois, c’est comme avouer que j’ai épousé un homme sans virilité, sans ambition.
Père au foyer ou loser ?
Père au foyer ? Pas un vrai mec, en somme ! L’image que beaucoup de personnes ont de ce genre de couple c’est : une femme masculine, qui « assure », certainement castratrice, et un homme qui se la coule douce, à la maison.
Et pourtant, si l’homme était réhabilité dans sa paternité, si on lui donnait le droit de voir grandir ses enfants de près, si la société cessait de trouver cela nul et sans importance, il me semble que beaucoup de pères – et d’enfants – auraient à y gagner !
Sortir des modèles imposés… et obsolètes !
Nos rôles sociaux ne sont pas gravés dans le marbre. Il est possible de sortir du modèle classique (papa sait mieux gagner de l’argent, maman sait mieux s’occuper des enfants). Mon mari et moi n’avons pas inversé nos rôles. Je ne suis pas devenue une espèce de patriarche et mon époux n’a pas endossé la figure maternelle. Quelque chose de beaucoup plus subtil s’est joué. Je suis restée profondément leur mère, je les ai allaités, bercés, consolés, rassurés ; mais je ne suis devenue ni une mère soumise ni une mère sacrificielle. Je crois leur avoir au contraire donné l’image d’une femme indépendante, qui sait faire des choix et prendre des décisions. Leur père, qui s’est montré aimant et disponible, leur a ouvert des horizons différents et bien plus enthousiasmants que les habituels standards teintés de machisme.
La méditation, outil de déconstruction
Quand je regarde en arrière ces années intenses mais joyeuses que nous inventées ensemble, je réalise que c’est grâce à la méditation que j’ai osé… La confiance que m’a donnée cette pratique m’a permis de prendre des décisions qui nous correspondaient au lieu d’essayer de correspondre à la norme.
La méditation est décidément un outil de déconstruction très intéressant 😉