Au mois de mai dernier, Ogyèn Trinley Dorjé, 17ème Karmapa et chef spirituel tibétain venait pour la toute première fois en France.
J’ai eu la chance exceptionnelle de pouvoir le rencontrer et de lui poser quelques questions sur l’engouement – parfois étonnant – que connaît la méditation aujourd’hui en Occident.
Ses réponses sont percutantes et invitent toutes, en premier lieu, à retrouver le chemin naturel de notre humanité, par exemple :
« Aimer sa mère et aimer le monde participent du même élan de compassion. Chaque être humain naît avec cette disposition naturelle »
Une charte pour l’environnement
Pour lui, alors que cette bienveillance innée est si souvent oubliée, prendre soin de notre lien intrinsèque à l’environnement est une manière simple de la retrouver.
Reconnu par le Dalaï Lama, le 17ème Karmapa est l’un des plus importants maîtres spirituels tibétains. Après avoir fui son pays natal à l’âge de 14 ans, il est devenu un symbole du Tibet en exil.
Pleinement ancré dans le monde actuel, ce tülkou (lama réincarné) a fait de la protection de l’environnement son combat quotidien. Loin de l’image éthérée et lisse du « sage », c’est un jeune homme solide, direct et sans compromis que nous avons rencontré à Paris, lors de sa toute première visite en France.
L’ entretien exclusif est publié dans le numéro daté juillet-aout 2016.
Karmapa : bio expresse
OGYEN TRINLEY DORJE, 17ÈME KARMAPA
1985 : Naissance au Tibet, dans une famille nomade.
1992 : Reconnu par le Dalaï Lama comme 17ème réincarnation du Karmapa, chef de la lignée Karma Kagyü. Il devient l’une des 3 figures bouddhistes les plus importantes au monde.
1999 : Fuit le Tibet pour rejoindre Dharamsala.
2001 : Obtient le statut de réfugié en Inde. Depuis, préside tous les ans la plus grande cérémonie Kagyü à Bodhgaya.
2008 : Première visite en Occident, aux Etats-Unis.
2009 : Ecrit un manifeste écologique à destination de tous les monastères bouddhistes « Les 108 choses à faire pour l’environnement ».
2016 : Première visite en France.
Retrouvez également l’entretien en vidéo ici.