Il y a quelques années, j’ai découvert le travail de Belinda Cannone et notamment son formidable essai qui thématisait avec intelligence un syndrome très partagé : le sentiment d’imposture. Cet ouvrage, publié en 2005, a aussitôt obtenu le Grand Prix de l’essai de la Société des gens de lettres.
C’est un livre que je lis et relis régulièrement. Je m’y réfère dès que j’ai besoin de comprendre à nouveau à quel point nous avons du mal à trouver notre place. Je cite le travail de Belinda Cannone à plusieurs reprises dans mon nouveau livre Éclore, enfin car je pense que les femmes de la génération X, celles qui sont nées dans les années 60 et 70, ont tout particulièrement souffert du sentiment d’imposture. Enferrées dans les double-contraintes, ces femmes ont eu à relever de nouveaux défis, imposés par un contexte social particulier.
Ma tribune dans Fémininbio
C’est aussi l’objet de ma Tribune que le site femininbio.com vient de publier. Elle commence ainsi :
Est-ce parce qu’elles ont eu tant de rôles à jouer sur l’échiquier social (mère, épouse, collègue, entrepreneuse, amie…) que les femmes de ma génération ont ce sentiment d’imposture ? Comme si avoir assumé toutes ces postures les avait privé de leur place véritable…
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Comment trouver sa place ?
À l’heure où il est si difficile de trouver sa place, dans un monde complexe et qui trop souvent maltraite les êtres humains, la méditation peut être une ressource exceptionnelle. Loin de servir à nous calmer ou à nous anesthésier, cette pratique peu au contraire nous permettre de nous réveiller. Chaque séance de méditation nous offre la possibilité de rencontrer ce que nous vivons, ce que nous traversons, posément. Elle nous offre l’espace pour nous rencontrer, profondément : « qu’est-ce que j’aime vraiment ? Qu’est-ce que je ressens vraiment ? Qu’est-ce qui pourrait nourrir ma vie, me donner un sentiment d’accomplissement ? »
Sortir du sentiment d’imposture pour gagner un sentiment d’accomplissement… Beau programme ! Au lieu d’être emprisonnées dans nos têtes et dans les milliers de choses à faire, nous prenons un moment pour retrouver ce corps vivant qui nous donne tant d’indications sur ce qui nous anime et nous convient pour de bon.
Savoir dire Stop !
C’est ainsi que nous pouvons de manière plus juste dire Stop à ce qui nous éloigne de nous et enrichir les expériences qui nous rapprochent de nous. La méditation nous autorise tout simplement à mieux nous connaître. Ce que nous ne nous autorisons plus depuis des années, prises par un quotidien trop dispersant.
Entre maternité, travail, charges domestiques, aide à l’autre, les femmes sont les premières victimes du sentiment d’imposture. Cela fait des siècles qu’elles subissent des journées morcelées, où il est très difficile de mener un travail continu. Un travail d’intelligence. Un travail unifié.
La méditation nous aide à rassembler les morceaux de notre vie. À nous reconstituer, pleinement, et à retrouver notre place.